Roue à aubes
Principe de la roue à aubes des bateaux « Belle Epoque » de la CGN
La roue à aubes est une roue particulière, munie de plusieurs pâles que l’on appelle des aubes
Contrairement aux roues à aubes des moulins, qui sont mises en rotation par l’action de l’eau sur les aubes et font tourner un axe, les roues à aubes que l’on peut apercevoir sur les bateaux sont mises en rotation par un arbre (axe) entraîné par un système de propulsion (machine à vapeur, moteur diesel-électrique) et transmettent le mouvement au bateau par l’action des aubes au contact avec le plan d’eau. (Voir ci-dessous les deux schémas sur le principe de la roue de moulin)
Reliées à l’arbre d’entraînement de la machine à vapeur ou du moteur diesel-électrique, ce sont les roues à aubes qui permettent au bateau de pouvoir avancer ou reculer. En effet, sous l’action de la rotation de l’arbre d’entraînement, les roues tournent et transmettent la force de traction aux aubes qui sont en contact avec le fluide (eau du lac).
Le nombre d’aubes sur une roue de bateau peut varier d’un lac à l’autre. Pour ce qui est des bateaux de la CGN sur le Lac Léman, le nombre d’aubes est de huit par roue.
Les huit bateaux à roues à aubes que possèdent encore la CGN sont munis de roues à aubes avec excentricité. Mais qu’est-ce que l’excentricité des roues à aubes?
Lorsque l’aube rentre dans l’eau, elle est soumise à la vitesse du bateau (vecteur horizontal) et à la vitesse circonférentielle (vecteur tangent). La résultante des deux vecteurs correspond à la direction de pénétration que doit avoir l’aube pour ne pas taper quand elle rentre en contact avec l’eau, donc pour ne pas freiner la rotation.
Les aubes sont montées sur un axe qui se trouve décentré par rapport à l’axe de la roue. C’est donc cela que l’on appelle l’excentricité.
Pour encore mieux comprendre le principe de l’excentricité, vous pouvez voir la vidéo suivante :